En début d’année nous nous étions lancé dans la réalisation d’un prototype de station de détection miniature. Un modèle prêt à l’emploi, d’un coût relativement faible; dans le but de le proposer au grand public et d’élargir notre réseau de surveillance S.A.D.E.P.A.N mis en place en 2008 (Stations Automatiques de Détection et d’Enregistrement des Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés).
La mise en réseau des stations de détection automatiques dispersées à travers le monde, quelles soient fixes ou motorisées, permet d’accroître les chances d’obtenir des informations scientifiques sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés.
De nombreux tests en été effectués à partir des premiers prototypes. Il est temps de faire une petite rétrospective en image des ces tests et de leurs résultats. L’occasion de partager avec vous les différentes étapes de leur conception.
Etape 1 : Réalisation du premier prototype
Une description de ce modèle a déjà fait l’objet d’un article sur le site. Nous vous invitons à le lire à cette adresse.
Etape 2 : Diffusion du matériel aux bêta-testeurs
Pour raccourcir la durée de notre phase de tests, plusieurs kits rigoureusement identiques ont été réalisés. Chaque Kit comprenait une station optique ainsi que tout le câblage nécessaire pour une installation rapide sur site. Une fois dispersées aux quatre coins du territoire, entre les mains de nos bêta-testeurs, la phase de tests en conditions réelles pouvait commencer.
Etape 3 : Installation et mise en fonctionnement
Chaque étape a son importante. L’installation également. La mise en place des stations sur différents sites prédéfinis a été l’occasion de vérifier si le système de fixation que nous avions envisagé donnait satisfaction à l’utilisateur. Notre système de fixation permettant entre autres de fixer les stations a un mât d’antenne standard, ce dernier offre la possibilité d’ajouter de l’instrumentation supplémentaire, comme par exemple une station météorologique. Un atout indéniable.
Une fois mise en place, l’étape suivante consistait à tester le bon fonctionnement de la caméra avant de procéder aux tests.
Mise en route d’une station de détection miniature. Premières images. L’installation est opérationnelle pour procéder aux tests.
Caractéristiques de la camera : 1/3-inch SONY SUPER HAD CCD PAL: 976 x 582 0.0005 Lux Objectif fisheye 180° 1,20mm mégapixel IR
Le système de fixation permet aussi la mise en place de deux stations de détection côte à côte. Le moyen idéal pour comparer les caractéristiques de deux types de caméras.
Etape 4 : Test de sensibilité
Première nuit : Premiers retours sur la sensibilité de la caméra. Nous tournions autour d’une magnitude de 2.
Etape 5 : Test du software et premières captures
A ce stade, les bêta-testeurs de nos stations de détection miniatures étaient d’ores et déjà tous unanimes. Le software de détection, entièrement réalisé par UFO-Science et adapté à ces modèles, était opérationnel. La détection et l’enregistrement de Flares et de météores, entre autres, ne posaient pas de problèmes particuliers.
Aussitôt la station de détection de Rochefort mise en place, les premiers enregistrements ne tardèrent pas à arriver : Phénomènes naturels, météores…
Ci-dessous la vidéo d’un flare.
La première nuit notamment, ce ne sont pas moins de 300 captures d’éclairs qui furent réalisés au cours d’un seul et même orage.
Etape 6 : Etalonnage des caméras
La phase la plus importante. Nos stations de détection miniatures sont toutes équipées d’un réseau de diffraction qui permet de décomposer la lumière et de faire l’acquisition d’un spectre. Un outil indispensable pour connaitre plusieurs caractéristiques des sources lumineuses détectées et définir la nature des phénomènes enregistrés par la station : Composition chimique des sources lumineuses, température, détecter la présence d’un champs magnétique.
Une mesure précise des longueurs d’onde est donc indispensable, et nécessite un étalonnage des caméras au préalable. Pour réaliser cette étape essentielle, nous avons fait usage de sources lumineuses diverses et variées, comme les réverbères, les aéronefs et les aérostats. Ces sources lumineuses sont connues, bien identifiées. Nous connaissons leur spectre respectif, ce qui permet de mettre en place une échelle de mesure précise.
Etape 7 : Tests en conditions réelles
Le grand test final d’une station de détection consiste à confronter le système à des phénomènes lumineux non identifiés. L’attente ne fut pas longue. En effet le 27 avril 2015, en pleine période d’étalonnage, un enregistrement a retenu toute notre attention. Un enregistrement suffisamment digne d’intérêt à nos yeux. Le lendemain, nous avions lancé un Appel à témoin.
APPEL A TÉMOIN - ROCHEFORT (17) Nous recherchons toute personne ayant été témoin d'un phénomène lumineu non identifié le 27/04/2015 dans la région de Rochefort aux environs de 5h00 du matin. Si vous avez été témoin, votre témoignage nous intéresse, ainsi que vos clichés éventuellement. Pour nous joindre : webmaster @ ufo-science.com
Le même phénomène avait été enregistré par une seconde caméra, en Noir et Blanc. La vidéo fut analysée, ainsi que les informations relatives à la taille et à la vitesse de cet objet. Le compte rendu de cette analyse a été présenté au Rotary Club le 5 novembre 2015.
Etape 8 : Premières analyses
Le vendredi 8 mai 2015 à 1 h 08 précise, un habitant d’Aucamville en région toulousaine, avait aperçu une “boule de feu suivie d’une traînée de gaz”. Les caméras du CNES, fixes, n’avaient rien enregistré . Un article était paru dans le journal “La Dépêche du midi”.
Par contre, à 400km de là, une de nos stations de détection miniature localisée à Rochefort, fixe également, avait détecté un objet à 1 h 06. Il pouvait s’agir du même objet. Lire le compte rendu de cette analyse.
Les résultats de cette analyse concordaient avec la composition chimique d’une météorite ferreuse sporadique. Ces informations étaient cohérentes avec l’observation en région toulousaine. Cet enregistrement est aujourd’hui devenu un véritable cas d’école, preuve que notre système de capture fonctionne correctement, et preuve que nos procédures d’enquête et d’analyse sont parfaitement adaptés à ce genre de situation.
Etape 9 : La détection des orages
Détecter visuellement la foudre et les éclairs c’est bien, mais anticiper leur arrivée c’est mieux. Depuis août 2012, UFO-Science fait partie du réseau privé de détection de la foudre BLITZORTUNG. A ce titre, nous étions déjà équipés d’un système de détection approprié. Pour la mise en oeuvre de nos stations de détection miniatures, nous avons fait l’acquisition d’un second système de détection de la foudre, plus évolué, dernier modèle en date.
Ces systèmes captent les signaux électromagnétiques émis par les orages, permettant le calcul de la position d’un impact de foudre. L’heure précise de ce dernier est enregistrée. La précision, inférieure à un kilomètre, est équivalente à celle des sociétés professionnelles de détection de la foudre. Nous avons couplé ce système de détection de la foudre à nos stations de détection miniatures, équipées d’un réseau de diffraction. L’ancien modèle a été acheminé vers la région toulousaine, nous permettant ainsi d’avoir deux stations de détection d’orage opérationnelles au sein du réseau S.A.D.E.P.A.N.
Déterminer et anticiper la progression d’un orage a deux principaux avantages :
- Mettre à l’abri si nécessaire du matériel de prise de vue et les stations de détection optiques de type UFOCACTH.
- Pouvoir à posteriori considérer un phénomène orageux, ainsi que les phénomènes électromagnétiques associés, comme causes probables d’observation d’un PAN (boules de feu, impacts, hautes luminosités…).
Aujourd’hui, notre second système de détection de la foudre est opérationnel.
Etape 10 : La commercialisation
Une étape bien moins technique que les précédentes, mais une étape à ne pas négliger. Depuis quelques semaines, nous sommes en contact avec des industriels, des professionnels, afin de mener à bien la future production en série des stations de détection miniatures ainsi que leur commercialisation. Comme toujours, nous vous tiendrons informé de l’avancement du projet sur notre site internet, mais également sur les réseaux sociaux.
Etape 11 : Mise en place d’un réseau
Une station de détection est fort utile, mais isolée, les capacités offertes par cette dernière sont très rapidement limitées, notamment par l’horizon. Pour palier à ce problème, nous amorçons aujourd’hui la mise en place d’un “maillage”. Un ensemble de stations mises en réseau, espacées chacune d’une trentaine de kilomètres. L’objectif ? Offrir la possibilité de suivre un phénomène lumineux non identifié sur de longues distances, et d’effectuer une triangulation de sa trajectoire.
Pour l’occasion, une entreprise située à La Rochelle a aimablement accepté l’installation d’un de nos modèles dans ses locaux. Une excellente occasion d’effectuer des tests de gestion à distance. La station de détection à été positionnée sur le toit de l’entreprise, quant au serveur, ce dernier a été installé et sécurisé en intérieur.
To be continued…