Le 10 novembre 2009, Mathieu Ader, membre de l’association, a tenue une conférence à Toulouse. Une cinquantaine de personne s’est réunie pour l’occasion.
La présentation a commencée par un constat de ce qui a été fait en ufologie ces trois dernières décennies. D’abord, d’un point de vue des institutions officielles en charge du dossier. On dénombre une grande quantité de procès-verbaux de gendarmerie disponibles sur le site du GEIPAN, représentant l’audition de plusieurs milliers de témoins. Seulement, aucun de ces PV n’apportent de réelles données scientifiques.
Les quelques rares documents qui retiennent notre attention sont plutôt des notes techniques, faisant suite aux enquêtes de certains cas célèbres de l’ufologie moderne.
Vient ensuite le point de vue de la communauté scientifique en général, où le phénomène Ovni relève encore d’un tabou. Le risque majeur étant l’effondrement d’un grand nombre de dogme bien établis ; une remise en cause de nos connaissances actuelles.
Quelques rares travaux de haut niveau ont été mis en avant : ceux du professeur Michel Bounias en chromatographie sur le cas de Trans-en-Provence en 1981, ainsi que ceux concernant les expériences en laboratoire réalisées dans les années 70 sur la Magnétohydrodynamique (MHD).
Partant de ce constat, et du fait que l’étude du sujet Ovni implique une collaboration entre scientifiques de plusieurs disciplines, notre association vit le jour début 2007. Cette structure indépendante a pour but d’instruire le dossier en mettant en place des méthodes rationnelles et scientifiques.
Cette association fonctionne principalement avec des dons et avec l’aide de personnes de bonne volonté.
Les activités se distribuent entre deux secteurs :
- Étudier en laboratoire certains aspects du phénomène Ovni sans à priori sur son origine.
- Prise en compte des témoignages amenant des éléments scientifiques analysables.
En deux ans, avec peu de moyens, de grands projets ont pu aboutir :
- Plusieurs interventions dans des colloques internationaux, comme à Brème en Allemagne sur le vol hypersonique (2009), ou encore à Vilnius en Lituanie sur la Magnétohydrodynamique (2008). Les 3 papiers présentés au colloque international de MHD de Vilnius ont par ailleurs été publiés dans la revue scientifique “Acta Physica Polonica A” (volume 115, n° 5, juin 2009). Ces papiers sont disponibles sur le site du journal. Fait important pour l’ufologie scientifique : pour la première fois, un article en anglais détaillant un possible mode de propulsion des “soucoupes volantes” est publié dans un journal académique international.
- La mise en place de protocoles d’enquêtes et d’interventions sur le terrain. Le but étant de lister le matériel nécessaire et les diverses tâches à effectuer pour prélever des échantillons végétaux et terreux suite à un possible atterrissage d’Ovni. Pour valider le principe, une simulation sur le terrain fut effectuée en mars 2009. La vidéo, visible sur dailymotion, fut reprise lors de l’excellente émission “La soirée spéciale Ovni” sur la chaîne Direct 8.
- La réalisation de plusieurs stations de détections automatiques. La dernière en date, et la plus aboutie, se nomme UFOCATCH. Celle-ci une fois achevée sera capable de viser un objet se présentant dans l’espace aérien de la station, le suivre, trianguler sa position, calculer sa trajectoire dans un repère en trois dimensions, et prendre deux photographies : une avec spectre, une autre zoomée sur l’objet.
Enfin ce qui est sûrement l’un des objectifs les plus importants de cette association : la diffusion de bonnettes à réseau de diffraction à grande échelle.
En effet, le thème principal de la soirée était la Spectroscopie. Cette discipline, bien connue des astronomes, est une méthode observationnelle qui permet l’étude de phénomènes lumineux à distance. Son domaine d’application est vaste et permet d’avoir accès à un grand nombre de paramètres physiques de notre univers :
Détermination de la température et de la composition des étoiles, la vitesse des corps célestes, la détection d’exo planètes, la composition du milieu interstellaire, la présence de champs magnétiques des étoiles etc.
Comme le phénomène OVNI se présente dans la plupart des cas sous l’apparence de lumières nocturnes, on comprend donc l’importance de réaliser une image spectrale lors d’une observation.
C’est aujourd’hui possible par le biais d’une bonnette à réseau de diffraction.
Placée devant l’objectif d’un appareil photo ou d’un caméscope, celle-ci va agir comme un prisme. Le faisceau lumineux entrant sera diffracté, décomposant la lumière en une bande de couleur allant du bleu au rouge que l’on appelle spectre. On peut observer un tel phénomène par temps de pluie dans certaines conditions. Les fines gouttelettes d’eau en suspension dans l’air agissent alors comme un prisme, diffractant les rayons du soleil et formant…un arc-en-ciel.
Le spectre d’un phénomène lumineux non identifié pourra nous apporter un certains nombre d’informations :
- les éléments chimiques de la source ainsi que sa température.
- si l’objet baigne dans un champs magnétique ou non.
- la vitesse de rotation de l’objet dans certains cas.
L’idée ne date pas d’aujourd’hui. Il faut remonter à janvier 1953 pour voir apparaître ce type de projet aux Etats- Unis, et plus particulièrement au sein de l’US Air Force. La population américaine était invitée à cette chasse au spectre d’Ovni à travers une brochure intitulée “How to Expose Flying Saucers ” (Comment démasquer les soucoupes volantes). Celle-ci expliquait pas à pas, à grand renfort d’images, comment transformer un appareil photo argentique en mini spectrographe.
En 1976, Claude Poher, alors directeur du GEPAN, cherche à développer cette même idée. Chaque gendarmerie reçut donc un jeu de bonnettes à réseau. Cependant, nous ne savons pas ce qu’il en est advenu, ni si un spectre d’ovni a pu être réalisé.
De nos jours, les réseaux de diffraction sont disponibles sous forme de diapositive. Il s’agit d’un film transparent, comprenant un grand nombre de traits extrêmement fins et rapprochés, d’où son nom de “réseau”.
Vous pouvez en trouver pour quelques euros en France auprès de fournisseurs comme Pierron ou Jeulin. Un autre moyen de s’en procurer est d’aller sur le site du fournisseur américain Rainbow Sympohny.
Par paquet de plusieurs centaines, le prix de revient est de l’ordre d’environ 20 centimes d’euro l’unité. Autrement dit, une diffusion de masse devient réaliste et bon marché.
Actuellement, ce sont plus de 2000 réseaux de diffraction qui circulent sur le territoire français, mais ce nombre demeure encore trop faible. C’est une question de statistique : plus le nombre de personnes équipées et informées sera élevé, et plus nous aurons des chances d’obtenir un cliché de spectre d’Ovni rapidement.
Dans cette optique de diffusion de masse, un réseau de diffraction fut offert à chaque participant lors de cette soirée toulousaine, ainsi qu’un document récapitulant les points essentiels.
Tenir un réseau devant l’objectif de son appareil d’une main, et photographier ou filmer de l’autre n’est pas forcément évident. Plusieurs supports adaptés permettent de répondre à ce problème :
- Les porte-filtres du commerce :
A fabriquer soi-même, avis aux bricoleurs. Sinon, contactez nous pour savoir comment en obtenir.
- La bonnette autocollante pour téléphones portables (à venir)
Une bonnette inspirée des gadgets japonais qui s’attachent aux téléphones mobiles. Un moyen simple et peu coûteux de toujours l’avoir sur soit.
Les aspects théoriques et pratiques de la spectroscopie ont aussi été abordés : les caractéristiques d’un spectre, le traitement de l’image et l’étude spectrale qui s’en suit. Ceci en prenant un exemple concret.
Les membres de notre association sont convaincus que seule une étude rationnelle et scientifique du phénomène Ovni permettra de fournir les preuves de son origine « exotique » et de valider un témoignage.
Pourquoi se priver de bonnettes à réseau alors qu’une simple étude spectrale serait capable de nous apporter quelques données précieuses sur la nature de ces objets lumineux ?
Les moyens existent : les appareils numériques sont de plus en plus performants et accessibles au grand public, les réseaux de diffraction ont un coût très modique. Chacun peut donc s’exercer à réaliser des spectres et manier une bonnette.
Tout est en place pour lancer un grande chasse aux spectres d’Ovni. Une démarche citoyenne dans la continuité de ce qui a été fait par les institutions officielles ces cinquante dernières années.
Conduite à tenir en cas de Phénomènes atmosphériques lumineux :
- Placer le réseau devant l’objectif de l’appareil.
- Prendre plusieurs photographies. Faire en sorte d’avoir la source du phénomène et son spectre associé sur le même cliché. Ne pas zoomer.
- Immédiatement après la fin de l’observation, prendre au moins un cliché du fond de ciel dans la même direction.
- Noter l’heure précise et le lieu exact de l’observation.
- Prendre par la suite un ou deux clichés d’une lampe au Sodium (couleur Orange) ou au Mercure (couleur blanche), indispensable pour la calibration des mesures (cliché d’étalonnage). Utiliser les lampadaires. Garder les mêmes réglages que pour les photos du phénomène.
- Faire une sauvegarde des clichés tels quels; ne pas les compresser.
- Prendre contact avec notre association (cit@ufo-science.com)
Précautions à prendre :
- Le film du réseau de diffraction est fragile, évitez de le toucher directement avec les doigts sous peine de le détériorer.
- Toujours manipuler le réseau en le tenant par le cadre, le stocker à l’abri d’une température excessive, dans un lieu propre et sec.
- Le réseau sera placé directement devant l’objectif pour la prise de vue. Le réseau doit être parallèle à l’objectif.
Ou se procurer des réseaux de diffraction ?
- Jeulin et Pierron (530 traits/mm).
- Rainbow Symphony (500 traits/mm)
Lien vers l’association : https://www.ufo-science.com